Test de Codage
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

Partagez
 

 Tout le bonheur du monde est dans l'inattendu [PARTIE 2]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
tatous32
Admin
tatous32
Messages : 72
Age : 27

♦ Fiche du Loup ♦
♦ Meute ♦: Spirit of Shadow
♦ Rang ♦: Alpha

Tout le bonheur du monde est dans l'inattendu [PARTIE 2] Empty
MessageSujet: Tout le bonheur du monde est dans l'inattendu [PARTIE 2]   Tout le bonheur du monde est dans l'inattendu [PARTIE 2] Icon_minitimeDim 9 Oct - 15:52

« Tout le bonheur du monde est dans l'inattendu »
Partie 2 ─


Spoiler:

De longs mois s'étaient écoulés depuis les derniers évènements qui avaient quelque peu animés la routine du grand mâle. A présent, il avait retrouvé les longues journées qui s'étiraient, et qui formaient son quotidien depuis des années déjà. S'il était encore endurant et aguerri, il sentait peu à peu le poids des années commencer à peser sur ses épaules. Il n'en était pas gêné pour l'instant, néanmoins il se doutait que ses plus belles années - si tant est qu'il puisse les considérer comme telles - étaient derrière lui, désormais, et qu'il avait passé la force de l'âge. Sa colère s'était tarie, pour devenir plus sourde, tout comme la tristesse qu'il avait jadis pu éprouver. A présent, seuls ses instincts les plus primaires dictaient sa conduite. Il errait quotidiennement sur la lande, chassant seulement pour se nourrir. Il ne croisait que peu de monde, et ne leur adressait jamais la parole. Son quotidien s'était fait plus morne qu'il ne l'aurait pensé, et il n'était plus certain de ce qu'il souhaitait. Pour un peu, il en aurait même oublié son souhait de vengeance contre les Jangowas.

En réalité, il n'était pas si vieux, mais il était fatigué - moralement - de devoir sans cesse affronter des choses auxquelles il n'était pas prêt. Il avait déjà tellement donné qu'il n'était plus certain de pouvoir le faire encore, aussi le grand mâle préférait-il rester là où il avait élu domicile plutôt que de vagabonder, et de prendre le risque de se heurter à quelque chose de nouveau. Il avait, pour ainsi dire, perdu son impulsivité et son désir d'aventure au profit d'un lassitude qu'il ne connaissait que trop bien. La nuit passée avec Safi était comme un éclair au milieu de la brume ; elle avait été riche et intense, mais semblait dérisoire, désormais, au regard de tout le reste. Et pourtant, comme il l'avait aimé ce jour-là ! Il s'était réellement abandonné, sans se soucier de demain, et il avait eu l'impression de revivre pour le temps d'une nuit. Était-ce cela qu'il essayait désormais de reproduire inconsciemment ? Vivre au jour le jour, sans se préoccuper du lendemain ? Affalé près d'un rocher, le regard vide, Hatari passait des heures à attendre. Ce qu'il attendait ? Il n'en savait rien. Peut-être que Mombasa et Skaro le retrouve. Peut-être que quelque chose vienne troubler son quotidien. Ou peut-être était-ce quelque chose de plus profond, quelque chose qui mettrait fin à ces années d'incertitudes et de doute, de colère et de tristesse, comme un long sommeil qui ne se terminerait jamais.

Et puis il y eut ce matin-là, un jour comme un autre, où il avait une nouvelle fois aperçu la silhouette longiligne se découper sur l'horizon, suivi d'une autre plus petite à laquelle il avait à peine fait attention. Son attention tout entière avait été rivée sur la lionne qui s'avançait vers lui, espérant secrètement découvrir que c'était bien celle qu'il avait escompter ne jamais revoir. Et lorsqu'il avait une nouvelle fois aperçu ses rayures si particulières, et ses yeux aussi bleus que le ciel, son cœur avait loupé un battement. L'exilé n'aurait jamais songé aimer à ce point, alors même qu'il n'avait réellement passé qu'une nuit avec elle. Néanmoins, il ne doutait plus que Safi serait la seule avec qui il partagerait sa vie, si tant est qu'il devait la partager avec quelqu'un un jour. C'était étrange, mais pourtant, la seule lionne qu'il eut jamais aimé plus que sa propre mère était une Pridelander ; elle côtoyait ceux-là même qu'il haïssait. Mais qu'importe, puisqu'elle restait la seule personne à lui avoir fait oublié son chagrin et sa colère pour panser ses blessures. Alors, quand il l'avait revu ce jour-là, il s'était levé pour aller à sa rencontre, sans prêter gare au reste. Il n'avait vu que ces yeux bleus qui le fixaient aussi intensément que lui la fixait. Leur étreinte avait duré de longues minutes. Des minutes pendant lesquelles seule la chaleur émanant du corps de sa compagne avait importé pour l'exilé, des minutes pendant lesquelles il avait à nouveau oublié qui il était.

Ça n'était que lorsque Safi s'était écarté de lui que le grand mâle avait aperçu la petite boule de poils entre ses pattes. Ses joues portaient le même masque que sa mère, et les rayures qui ornaient ses coudes étaient si caractéristiques qu'il suffisait d'un instant pour comprendre qu'il était le fils de Safi. Le cœur d'Hatari se serra quand il le compris, et il recula d'un pas. Une vague de tristesse le submergeait tandis qu'il contemplait le lionceau. Ce dernier, collé aux pattes de sa mère, regardait le lion avec méfiance, comme s'il représentait un danger, ce qui n'était pas forcément erroné.

─ Tu as un fils.

C'était un peu comme si son monde s'effondrait en découvrant que Safi n'était pas sa compagne, comme il s'était plu à l'imaginer, mais celle d'un autre. Celle d'un Pridelander qui n'avait sans doute même pas conscience de son existence. Il se sentait trahi, blessé, et plus encore par le fait que ce soit Safi elle-même qui en est fait le choix. Nul doute qu'elle avait choisit son compagnon ; il n'était pas dans la nature des Pridelanders de forcer les choses. Si Safi avait un petit, c'était qu'elle l'avait désiré, et que personne d'autre n'avait fait le choix à sa place. Un instant, Hatari l'avait espéré au fond de lui, mais il connaissait trop bien les valeurs de Prideland pour savoir que son espoir était vain. Il aurait aimé donner raison à son cœur et croire que Safi avait été victime d'un mâle qui ne lui avait pas laissé le choix, mais c'était faux. Alors même qu'il se réjouissait de retrouver Safi l'instant d'avant, il ne souhaitait plus qu'une seule chose ; l'oublier, elle et ce petit qu'il ne connaissait pas, et qui avait brisé tous ses espoirs. Sans doute la lionne le compris t-elle, car ses yeux ne quittèrent pas le mâle qu'elle connaissait si bien tandis qu'elle ajoutait d'une voix sereine :

─ Oui. C'est le tiens, Hatari.

Ses quelques mots ne s'imprégnèrent pas immédiatement dans la mémoire du grand mâle, qui resta sans comprendre. Immobile, les yeux fixés sur cette lionne qui lui faisait vivre tant de choses en lui, il essayait de comprendre. De réaliser. Safi ne l'avait pas oublié ; elle ne l'avait pas trahi au profit d'un autre. Non, ce lionceau n'était pas celui d'un autre, mais bien le sien. Son fils. Sa descendance. Il portait son propre sang. Alors, le coeur de l'exilé se mit à battre plus fort encore tandis qu'il réalisait ce qu'il était en train de vivre. Il avait suffit d'une seule nuit pour sceller son destin, et dessiner une voix qu'il n'aurait jamais songé pouvoir emprunter. Pendant des mois, Safi avait secrètement porté son fils, et lui avait donné naissance dans la plus totale ignorance. Elle avait gardé le secret, portant le poids de son fardeau, car il devinait que les Pridelanders étaient au courant, désormais. Savait-il seulement qui était le père ? Peu importait, Hatari ne désirait plus qu'une seule chose à présent ; passer le reste de sa vie aux côtés de la famille qu'il découvrait, celle qu'il avait fondé sans le savoir.

Posant à nouveau son regard sur la boule de poils blottie auprès de sa mère, le grand mâle la considéra avec un regard nouveau en sachant que c'était son fils. Une immense fierté l'envahit peu à peu tandis qu'il songeait à tout ce que cela impliquait. Il avait un fils. Il était fier de réaliser qu'il avait, malgré tout ce qu'il avait pu endurer, réussit à fonder une famille, avec la lionne qu'il aimait le plus au monde, et ce petit être frêle qui représentait son nouveau futur. Hatari baissa doucement la tête pour approcher son museau du lionceau et mémoriser les nouvelles odeurs que ses sens détectaient. Apeuré, ce dernier recula pour se cacher derrière sa mère, qui le rassura d'une voix sereine :

─ N'aie pas peur Rána, c'est papa.

Les derniers mots, prononcés avec affection, s'ancrèrent dans la mémoire de l'exilé. Papa. N'avait-il jamais connu une joie si immense auparavant ? Il n'en était pas certain. Rána. Il serait désormais son futur, et sa raison de vivre, tout comme sa mère. Il ne vivrait plus que pour eux, et le reste n'importerait plus. Seuls leur bonheur et leur sécurité compteraient à ses yeux, désormais. Et, tandis qu'Hatari contemplait son fils avec un regard empli de fierté et d'affection, ce dernier s'avança pas à pas pour venir timidement toucher le museau de son père. Il était encore si petit qu'Hatari avait l'impression qu'il s'écroulerait à la moindre bourrasque. Et, tandis que le soleil illuminait peu à peu la savane de ses derniers rayons,ils firent tous deux connaissances. Peu à peu, les contacts se firent un peu plus osés, et Rána abandonna rapidement son air apeuré. Il avait les même yeux que sa mère, et l'exilé le trouvait aussi beau qu'elle. Pour rien au monde il n'aurait souhaité le voir disparaître, désormais. Alors, le grand mâle se coucha près de Safi, laissant son fils venir se blottir entre ses pattes. Qu'importe les Jangowas, désormais. Il avait une famille.
Revenir en haut Aller en bas
https://test-codage-ccs.forumgratuit.org
 

Tout le bonheur du monde est dans l'inattendu [PARTIE 2]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Test de Codage :: Votre 1ère catégorie :: Votre 1er forum-